Organisation d’une séance de travail

Organisation d’une séance de travail

En dehors de son cours hebdomadaire, l’élève pratique seul à la maison. Il faut garder à l’esprit que l’apprentissage d’un instrument est long, qu’il prend du temps (même si certains résultats peuvent se montrer rapidement) et qu’il se fait par petites étapes aussi humbles que nécessaires.

Le plus important étant de prendre le chemin et d’y aller pas à pas. Voici quelques conseils pour aborder le travail personnel sereinement.

Réserver un temps de sa journée pour la guitare

Trouvez le meilleur moment dans votre journée, en fonction de vos contraintes professionnelles ou familiales, pour vous réserver de 10 à 30 minutes pour jouer. Le matin, après le repas, le soir… peu importe mais garder un créneau fixe permet d’avoir un « rendez-vous » chaque jour avec son instrument. Généralement quand on attend « d’avoir le temps » pour jouer celui-ci n’arrive jamais…

Travailler au calme 

C’est un point important. Les distractions sont nombreuses (ordinateur, téléphone…), profitez de ce moment avec la guitare pour couper un peu et  vous consacrer pleinement à quelque chose qui vous plaît et qui a du sens à vos yeux.

Équilibrer la séance en trois étapes 

Que l’on travaille 10 minutes ou 1 heure, sans en faire une règle intangible, il convient de trouver l’équilibre entre trois aspects importants (d’ailleurs un cours de guitare est souvent construit ainsi) :

1. Un travail technique basé sur des exercices (dextérité, gamme, passage d’accords…)
2. Le travail d’un nouveau morceau, ou d’une partie de ce nouveau morceau, où l’on sera attentif :
        Au son de l’instrument, qui passe par le contrôle de la position du corps et des mains,
        Au rythme, notamment par le repère de la pulsation,
        Aux doigtés indiqués, qui sont une aide précieuse,
        À isoler les passages difficiles pour les travailler « en boucle » lentement. A cette étape, le chant et la percussion sont des auxilliaires précieux.
3. Un temps réservé pour jouer ce que l’on sait déjà faire (anciens morceaux, improvisation libre…). Il est essentiel de ne pas prendre son instrument que pour travailler.

Travailler lentement et dans la détente

C’est une habitude difficile à prendre mais dès qu’une difficulté se présente il faut la travailler très lentement (vous pouvez penser à un mouvement de tai chi chuan) en observant bien le mouvement de vos doigts. Le travail lent permet également d’éliminer les raideurs ou crispations. C’est une étape nécessaire pour que votre cerveau et vos muscles retiennent précisément  le travail qu’on leur demande. On retiendra que ceux qui sont le moins pressés vont le plus vite.

L’instrumentiste fait travailler sa mémoire et son corps

Apprendre un instrument  nécessite de répéter pour intégrer. Il faut donc avoir la patience du danseur, de répéter inlassablement le même geste jusqu’à ce qu’il devienne facile à exécuter.  Barrés, passage d’accords, extension des doigts… tout cela prend beaucoup de temps.

Dans tous les cas ne vous découragez pas

Aucune difficulté n’est insurmontable. Prenez le temps de voir avec satisfaction ce que vous savez déjà faire. Eh mais oui, c’est pas si mal. Bravo !

Si un exercice ou morceau est trop difficile,  c’est peut-être qu’il n’arrive pas au bon moment, passez donc sereinement à autre chose, vous y reviendrez plus tard. Votre motivation et votre investissement vous sont propres, aussi allez y au rythme qui semble le mieux vous correspondre. Ce sera assurément le meilleur.